Quand l’envie n’est plus là…
Jamais je n’aurais pensé écrire ces mots. Cela fait maintenant plus d’un mois que je n’ai pas mis le pied dans une de mes baskets. J’ai bien essayé de me trouver mille et une excuses mais aucune n’était recevable.
Je tiens tout d’abord à m’excuser pour ce long silence sur Dreatrainr, cela ne me ressemble pas mais je n’arrivais plus à vous faire passer ma motivation, mon partage ou mes différentes astuces car je n’en avais plus pour moi même…
Plusieurs mois de silence sont passés et je sais maintenant pourquoi je reviens.
On oriente la préparation,
Début Mai, suite à de gros volume d’entrainement en course à pied, un léger ras le bol s’est installé, je me suis donc orienté sur le vélo. J’ai mis en place des objectifs et je me suis entrainé comme un cycliste en allant chercher des volumes de 30 heures par semaine. Cela a naturellement porté ses fruits car mes résultats étaient bons et je sentais que lors des sorties en groupe, j’étais en forme physique.
Mon premier objectif était la Time de Megèvre, 149 km et près de 4000 mètres de dénivelé positif, bref de quoi mettre en forme les cuisses! Cela s’est très bien passé, j’ai donc enchainé plusieurs jours en montagne en baladant dans les Aravis. Ensuite, j’ai pris le départ de l’étape du grand départ, une occasion unique de rouler sur une étape dur Tour de France dans la Manche, super souvenir d’une balade de 190 km à près de 35 km/h de moyenne!
Vous connaissez mon faible pour le vélo et les nombreux avantages qu’il procure, d’ailleurs j’ai même pu le vérifier chez le « Doc ».
Cette visite pour mon test de l’effort m’a fait du bien car elle m’a permis de voir que mes entrainements me permettaient de progresser. Quand on s’entraine seul, ce n’est pas toujours évident de savoir si on est dans le vrai ou non, je suis dans l’inconnu. J’aime aider les autres dans leurs préparations, mais quand il s’agit de soi, ce n’est pas la même histoire.
« Le lâcher prise! »
Besoin d’air, besoin de savoir pourquoi tout ce sport, pourquoi la performance…
Le départ pour trois semaines en Thaïlande avec Flavie est arrivé à point. Je savais pertinemment que j’avais la TDS fin Aout, mais je me suis pris trois semaines de « OFF ». Trois semaines à me dire, »alors tu as envie de courir? », « non »! J’ai bien essayé de trouver des excuses du style, « il fait vraiment trop chaud », « les chiens errants me font peur quand même! », bref des excuses et elles ne sont jamais valables. C’est pas facile à admettre mais le problème est dans la tête!
Pourquoi?
Je ne sais pas vraiment l’expliquer, j’ai retourné trente mille fois cette question dans ma tête ces vingt derniers jours à l’autre bout du monde mais je ne trouve pas. Une chose est certaine, j’ai besoin d’un collectif, d’une dynamique de groupe et je vais remettre mes plans d’entrainements à une autre personne que moi. Ce n’est pas évident de trouver le « pourquoi », je ne savais pas vraiment la raison pour laquelle je n’avais plus envie mais en revanche je sens ce qui me motive. Si vous êtes dans cette situation je vous conseille de chercher ce que vous souhaitez vraiment plutôt que de chercher indéfiniment la cause.
Ah le mental!
Je ne pense pas qu’on puisse se forger un mental de compétiteur seul. En tout cas, je n’ai pas cette capacité, c’est d’ailleurs pour cette raison que je vous partage mes différents ressentis sur ce blog. Les autres, mon entourage, sont un point fondamental dans la préparation et dans la capacité à se dépasser. Flavie est toujours à mes cotés et m’encourage, cela est prépondérant. Je le ressens aujourd’hui surement plus que jamais, c’est quand ça ne va pas que les personnes de notre entourage ont le pouvoir de nous remettre sur pied! La gestion de la fatigue physique est un point que j’ai assimilé l’an dernier et que je maitrise aujourd’hui. Cette année, c’est au tour de la fatigue psychologique. Dans un précédent post, je vous disais que je ne faisais pas de trêve pour la récupération physique, mais aujourd’hui je pense que la fatigue de l’esprit est un point important et elle est bien plus sournoise et destructrice.
On apprend de ses erreurs,
Quand j’ai stoppé la musculation et l’enduro moto c’était pour trouver un sport qui me donnerait plus de fils à retordre. Aujourd’hui et après plusieurs années, je peux vous certifier que je suis servi! C’est incroyable de voir à quel point ces disciplines, que ce soit en vélo ou en course à pied, vont chercher le maximum de vos capacités physiques et mentales. Une erreur après l’autre, les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas. Je pense que l’important est d’en retirer le plus grand enseignement possible et de ne surtout pas retomber dedans. J’ai maintenant envie de dire « à quand la saison sans accros? » Dans deux, trois ou huit ans? Peu importe, j’apprends…et le reste finira par arriver!
Et la TDS?
L’an dernier c’était mon corps, cette année c’est ma tête… Je ne pense pas que ce soit vingt jours de « OFF » qui réduisent mes capacités à néant. C’est certain que je ne suis pas dans les meilleurs dispositions pour faire face à une épreuve telle que la TDS. Mais aujourd’hui je sais que la fraicheur mentale est là! Je vais partir en montagne plusieurs jours afin de passer deux gros blocs.
Au plaisir de lire vos commentaires,
Victorien