L’ostéopathie, mieux vaut prévenir que guérir?
C’est l’expérience qui guide nos différents choix.
L’an dernier, en préparant la TDS, j’ai fait l’erreur d’occulter une petite douleur. Je visais uniquement mon objectif à court terme. Dans le cadre du partage de la préparation de ma TDS 2016, je souhaitais commencer par vous partager ma plus grosse erreur.
Les faits relatés ci-dessous reposent uniquement sur ma vision des choses et mon expérience personnelle avec mon praticien.
Pourquoi l’ostéopathie?
Depuis plusieurs années, j’ai un profond attachement pour les médecines douces et leurs vertus sont trop peu partagées à mon avis. Mes convictions ont été largement renforcées avec ma chute en vélo et pour la petite histoire c’est « grâce » à cette chute que j’ai rencontré mon ostéopathe. Il n’y a pas d’accident, juste un destin…
L’ultra met nos corps à rude épreuve, mais je ne pense pas que ce soit le sport mon principal problème. Pour moi, ce sont les nombreuses heures que je passe dans mon siège de bureau devant mon ordinateur. Courir, marcher, grimper, sauter font partie de nos capacités d’être humain mais nos articulations souffrent de cette immobilité. C’est une des premières raisons pour laquelle je me rends chez mon praticien: lever les blocages induits par mes postures. A tord, on pense trop souvent que le problème vient de l’activité physique, mais les répercussions d’une mauvaise posture sont, je pense, plus à craindre que le sport lui même.
L’action de l’ostéopathie est une action globale et douce qui vise à redonner une mobilité complète et sans contrainte à notre corps. Le problème ne vient pas toujours du lieu de la douleur. Une affection crée un déséquilibre et notre corps met en place des compensations qui entrainent souvent des douleurs. C’est ce qui se passait pour moi.
Mon erreur de 2015
Ayant fait le résultat escompté sur le 80 km du Mt Blanc, j’avais décidé de « surfer » sur la vague de forme du moment! Un piriforme douloureux depuis plusieurs mois était devenu une habitude mais il reflétait un problème au niveau de mon bassin. J’aurais dû traiter cela au mois de janvier quand la douleur est apparue. Mi-juillet, j’ai pris le décision de me rendre chez mon ostéopathe, fatigué et un peu cassé de partout. Son verdict fut rapide par rapport aux différentes tensions et à mon état de fatigue. Quelques jours plus tard, je me suis blessé: tendinite du tendon quadricipal. Sur le coup et même de nombreux mois après, je remettais la faute sur l’acte de mon Ostéo mais après réflexion, je me suis rendu compte que c’est mon attente qui n’était pas cohérente avec l’essence même de cette médecine.
Comment j’ai fait en 2016
Dans un premier temps, j’ai pardonné et ensuite j’ai compris que l’erreur venait de moi… Pour construire 2016, je me suis donc rendu chez mon Ostéo fin Décembre pendant ma coupure et il m’a demandé de revenir le voir fin Mars. J’ai donc naturellement construit mon début de saison de façon à me rendre chez lui loin de mes objectifs et en bonne forme physique afin que mon corps puisse assimiler les changements et ne pas les subir en plus de la fatigue. Une fois de plus, je me suis servi de ma rMSSD afin de déterminer un pic de forme. Mon système para-sympathique étant très haut, j’avais de ce fait une bonne capacité physiologique d' »encaisser » les différentes modifications de mon schéma corporel. Notre système para-sympathique est celui de la guérison.
Pourquoi?
Tout d’abord, ce sont mes différentes lectures sur les capacités du corps humain qui m’ont poussé à agir de la sorte. Par ailleurs, au début de ma pratique de l’ultra, j’ai compris que cela serait un travail de longue haleine et je me suis juré de tout essayer mais de ne jamais faire deux fois la même erreur…
Comment j’ai repris le chemin de l’entraînement?
Après une séance d’ostéopathie, votre corps est comme de la pâte à modeler. Mais cette pâte va durcir avec le temps. L’idée est de nourrir et de façonner cette pâte de bonnes informations et de bons gestes. Je ne modifie pas mes habitudes mais je modifie l’intensité et je prends soin de poser correctement mes pieds au sol, de bien m’assoir sur mon fauteuil… Bref, je donne à mon corps un maximum de dispositions pour qu’il ait le temps et les capacités de s’équilibrer et de gommer les différentes affections.
Je pense que la réponse à la question de l’intitulé de cet article est rapide. Il s’agit de commencer un nouveau cycle en vue d’un objectif en bonne forme physique et surtout ne pas laisser de vieux problèmes en se disant « oh, ça! ça va passer comme le reste! »
Une saison se construit et pour moi, ce passage chez l’ostéopathe se résume à mettre en place de bonnes fondations.