Bio

J’ai eu envie de créer ce blog dans l’idée de partager mon expérience dans le milieu de l’endurance, de ce fait il me semblait important de vous écrire en quelques lignes d’où je suis parti.

Les sports d’endurance n’ont pas toujours fait partie de ma vie, loin de là et pas besoin de remonter très loin en arrière…

Le collège, une tranche de vie pas forcément simple à gérer, c’est la période où on se cherche. Pour ma part c’était une période avec les cheveux longs, jeux vidéo, métal et des pulsions de gourmandises qui m’offraient quelques kilos superflus. Le sport faisait néanmoins partie de ma vie, licencié au Dojo de Tinchebray, j’ai arrêté avec ma ceinture marron et quelques médailles aux championnats départementaux en catégorie des plus de 80 kg.

Avant d’avoir une 50 cc à boîte, j’ai parcouru de nombreux kilomètres à vélo afin de me rendre chez mes amis, je me souviens très bien les nombreux Tinchebray – Chanu pour me rendre chez mon ami Bertil.

Tous ces kilomètres n’ont pas été faits pour rien. Sans le savoir, cela contribuait à développer mon endurance fondamentale, mais à ce moment-là je voyais surtout que ça aidait à faire disparaître les signes extérieurs de ma gourmandise…

Après ces années collège, les kilos ont disparu, mais la cigarette et l’alcool sont arrivés. Dans des doses que l’on qualifierait de « normales » vis à vis des autres adolescents que je fréquentais dans mon lycée. Mes consommations restaient stables, sans de très grosses dérives, comme dit le proverbe « il faut que jeunesse se passe ». En parallèle de cette ignorance des effets de ce comportement sur mon organisme j’étais toujours à la chasse de kilos superflus. Le physique à pris une part importante de mes préoccupations, de ce fait je me suis mis à la musculation pendant plusieurs mois et avec l’alimentation qui allait avec…

Puis est venu le temps où je voulais courir, j’ai donc totalement inversé la tendance de mon alimentation et je me suis mis à courir, courir et courir sans plan, sans vrai objectif sauf celui de gagner le cross de mon lycée. 

Je me cherchais énormément à cette période -je parle sur le plan sportif -. Niveau études, je n’ai jamais été un « crac », mais je me situais dans la moyenne, je me disais simplement que je ferais toujours tout pour que ça passe mais pas plus! 

Les années passaient mais je restais toujours en balance entre les sports d’endurance et la musculation, mes années en saisons aux Carroz m’ont permis de découvrir la montagne… Ce milieu m’attirait énormément et m’a poussé à m’orienter pendant une année dans la course à pied et plus précisément le trail. J’ai découvert cette discipline en plein essor en 2010. Tout de suite attiré par le monde de l’Ultra, j’enchaînais les entraînements difficiles et longs pendant plusieurs mois, cela n’a jamais vraiment payé mais je mettais le trop-plein d’énergie que j’avais en moi en action et c’est ce qui fait le plus de bien au final. Ce passage en montagne m’a permis de voir que le milieu de la course à pied était bien plus vaste que les simples épreuves de semi et de marathon que je connaissais en Normandie. L’attrait du sommet, les paysages, la complicité qui naît entre les participants à une « balade ». La montagne a amplifié mes sentiments.

Après ces deux années consécutives en saison, le retour à la réalité a été difficile, plusieurs blessures, dont une récalcitrante au genou, m’ont obligé à stopper les sports d’endurance. C’est aussi à ce moment-là que j’ai repris mes études dans la ville du Havre. Pour dépenser toute l’énergie disponible en moi, j’ai donc tout naturellement basculé mes heures d’entraînements de vélo et de course à pied sur la musculation. La musculation, un sport que je connaissais bien, mais cette fois ci, j’étais décidé à ne pas faire les choses à cinquante pour-cent. Entraînements rigoureux, alimentation saine et dirigée, rien n’était laissé au hasard. J’ai toujours eu de l’admiration pour les « Body » car dans leur discipline chaque paramètre, chaque geste, chaque agissement est fait dans un but précis, tout est maîtrisé.

C’est ma rencontre avec Flavie qui a changé les choses sur le plan de ma qualité de vie, m’obligeant à me raisonner, tout d’abord par l’arrêt de la cigarette et la diminution des « cuites »!  Cela n’a pas été très compliqué car l’envie de devenir plus fort et plus musclé était plus forte que la tentation de la cigarette et des soirées trop arrosées. 

Plus je soignais mon alimentation et mon sommeil, plus j’y prenais goût. Les résultats sur mon corps étaient stupéfiants, je gonflais à vue d’œil! 

Et puis il y a eu le « déclic »! Le trail, cette discipline rencontrée quelques années plus tôt ne m’avait pas laissé indifférent. Je me suis lassé de la musculation et de sa routine. Je voulais un sport plus difficile et qui demande plus d’engagements, plus de détermination. La musculation est un sport où on ne confronte pas son corps aux intempéries, il fait toujours « beau » dans la salle, il y a de la musique, de la compagnie, alors que le trail, c’est une histoire entre ta tête et tes pieds… 

Les premiers footings ont été très difficiles, pas de jus, pas de souffle et surtout 93 kg à traîner, mais peu importe « quand on veut on peut »!. 

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Photo prise sur le Semi-marathon de Caen en 2013.

Au fur et à mesure que les mois d’entraînements passaient, les sensations devenaient vraiment agréables. J’ai d’abord perdu environ 25 kilogrammes de masse musculaire, mon endurance s’est nettement améliorée et le plaisir de courir est arrivé. Quand je me lance dans une aventure, je ne fais jamais les choses en demi teinte, j’ai maintenant trouvé une passion, un but. Le but d’emmener mon corps le plus loin, le plus rapidement possible dans des conditions de courses toujours plus difficiles et surtout ne jamais abandonner.

Les sensations et les émotions que procurent les sports d’endurance sont addictives et le fait de les partager avec vous est un réel plaisir.

Victorien 

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