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Coupure hivernale? Trêve? Ma vision des choses.

Suite à plusieurs demandes de mon entourage sur ma vision de l’entraînement, je vais vous partager ces quelques lignes afin vous expliquer ma vision des choses en terme de coupure ou de trêve. Je n’ai pas de diplôme spécifique sur l’entraînement, ma vision est uniquement bâtie sur mon retour d’expérience. Je lis, j’échange et j’essaie plusieurs solutions avant de vous les partager. Avant tout, je souhaite me détacher du modèle « athlétisme » qui pour moi n’est pas adapté au milieu du trail et encore moins aux longues distances.

C’est quoi la capacité d’adaptation?

Je pars d’un principe, celui de la capacité d’adaptation. Ce terme résonne en permanence dans ma tête. J’ai d’ailleurs trouvé une définition qu’il me semble intéressant d’exposer :

Ensemble des phénomènes qui permettent la mise en accord et l’interaction harmonieuse d’un organisme et, plus généralement, d’un individu, avec de nouvelles conditions d’environnement, en particulier des circonstances éprouvantes.

L’objectif me semble donc clair à la lecture de cette définition, la récupération est prépondérante pour la progression et l’assimilation des capacités acquises à l’entrainement ou en compétition. Mais il faut rester exposé à cet environnement pour continuer à développer ces capacités.

A l’approche de l’hiver

L’hiver n’est pas le moment le plus intéressant pour mettre le nez dehors: froid, humidité, journéetéléchargement plus courte… Tous ces paramètres font partie de l’environnement dans lequel vous êtes amené à évoluer durant les courses. Pour ma part, je trouve intéressant de me frotter à ces conditions. Il est néanmoins possible de diminuer le temps d’exposition tout en apprenant à gérer ces paramètres.

La plupart des sportifs arrivent avec une longue saison derrière eux au début du mois de décembre. La coupure traditionnelle intervient donc souvent lors de cette période, c’est un premier fait. Deuxième fait, la coupure peut permettre de « profiter » des fêtes de fin d’année en toute insouciance en se disant « de toute façon je suis en coupure, alors je peux y aller »! Lors de la coupure, c’est un moment où le corps se repose et assimile, il doit donc être en pleine possession de ses moyens pour travailler. Attention, je ne dis pas qu’il ne faut pas faire la fête ou s’autoriser certaines folies, mais cela doit être contrôlé et ne doit pas être répétitif. La récupération mentale est aussi importante, mais je suis plutôt partisan de profiter un peu toute l’année que de faire de gros « craquages »!

Prévoir / Anticiper / Planifier

Voici ma vision de la planification. Je ne pense pas qu’il faille planifier en année civile, mais plutôt en fonction de vos objectifs. La préparation est un cycle et c’est l’enchaînement de ces cycles qui permet de développer et d’acquérir vos capacités que ce soit pour être « Finisher » ou jouer le classement…

Schéma de ma vision de la planification

Mon découpage de la saison 2015

Vous verrez ci-dessous une représentation simplifiée de ma programmation pour l’année 2015. J’affinerai encore plus le travail sur 2016 car les résultats sont intéressants. Les quatre étoiles représentent les 4 courses longues distances sur lesquelles j’avais prévu d’accomplir une performance. Les temps d’entraînements ne sont pas vraiment représentatifs car mes cycles d’entrainement ne correspondent pas aux mois civils, ils sont plus ou moins longs en fonction des capacités que je cherche à développer.

Pour en revenir à la notion de coupure, vous pouvez observer que j’en ai placé 4, comme mon nombre d’étoiles. Cela revient à la représentation de mes cycles de développement. Mes périodes de coupure représentent 87 jours (entre le 01/01/2015 et le 10/12/2015) de « OFF » rassemblés plus ou moins en fonction des besoins d’assimilation du corps. Je n’ai jamais dépassé 7 jours consécutifs de repos total. Je ne dépasse pas ce laps de temps de 7 jours afin de ne pas perdre mes acquis, mais la reprise s’effectue en douceur et la plupart du temps sur home trainer et avec mon Compex.

 

Alors coupure ou pas?

Pour moi, il ne faut pas une seule et même grosse coupure. Il s’agit plutôt de placer intelligemment des phases qui pourraient être assimilées à des phases de surcompensation de cycle majeur. Néanmoins, il vous faudra intégrer des phases de surcompensation durant vos phases de développement afin de valider les acquis. De ce fait, vous augmenterez au fur et à mesure des objectifs vos « capacités d’adaptation ». C’est ça, le but recherché à la base. Cela fait deux ans que je mets en place cette planification, et j’en ai vu les bienfaits lors de ma dernière course, le TTC, car j’ai pu repartir sur sa préparation à la suite de la TDS. Ne changez pas du jour au lendemain de vision d’entrainement. Si vous avez planifié un mois de coupure, faites- le. C’est aussi et avant tout une question personnelle en fonction de vos sensations. Vous pourrez ensuite embrayer sur ce type d’entrainement si cela vous intéresse en ayant totalement récupéré de votre saison 2015 si cela vous intéresse.

 

 

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