Début Mai se concrétise dans le Bray!
Nous voilà à maintenant quelques semaines du premier objectif de l’année, les 80 kilomètres du Mt Blanc. J’ai passé les dix premiers jours de Mai au-dessus de Chambéry dans un gîte avec ma famille, séjour ressourçant mais sportif… J’ai passé près de 40 heures en huit jours entre le massif des Bauges, de la Chartreuse à sillonner cols et singles à pied ou à vélo…
De sacrés belles balades avec ma Chérie et ma famille, quelques sommets avec le Frangin, sans compter que la météo nous était clémente!
J’ai pris trois jours de « Off » après les 110 km du Radicatrail, le fait d’avoir été sage pendant ma course m’a permis de vite remettre le pied à l’étrier!
Pendant ses trois jours j’en ai profité pour me reposer un peu et surtout optimiser la récupération, notamment avec une bonne séance de cryothérapie chez Laurence!
A mon retour je suis malheureusement tombé malade, dommage car je n’ai pas potentialisé ce bloc autant que je le souhaitais, une petite bactérie a profité de ma faiblesse passagère…
C’est bien de balader en montagne mais il ne faut pas oublier de faire de la qualité, et de conserver de la vitesse. A mon retour de Chambéry j’ai repris deux jours de « Off » et j’ai remis « L’Eglise au centre » avec une bonne vieille séance de 30″/30″! Je ne me souvenais plus ce que c’était de faire passer le palpitant au-dessus de 180 bpm! Bref, le cardio répond, pas de douleur significative, je décide de passer plusieurs séances de course à pied et de vélo et de m’aligner sur le 49 km du Pays de Bray.
A 45 mn de la maison, 49 km, 1100 m de D+, ça va galoper vite ça! Tant pis, certaines courses de préparation se font dans le confort et d’autres moins…
Dimanche,
5H00 : après une courte nuit, il est l’heure d’aller se mettre à table, j’ai opté pour 30 mn de plus de sommeil par-rapport à mes habitudes, seulement 2h30 de digestion.
6H30 : arrivé sur le parking de Gaillefontaine, je prends mon dossard, finalise mon sac et c’est parti pour 15 mn de « Déverrouillage »! A ma grande surprise je me sens bien, pas de douleurs, la digestion est faite, c’est bon ça!
7H30 : petit briefing sous l’arche de départ, et Hop! Top départ, les 5 premiers kilomètres vont être cool, je prends même le temps de faire des figures! Non, je blague ce n’était pas voulu mais je semble vouloir prendre mon envol! 😛
8H30 : les allures sur le plat m’affolent ! Je savais qu’en partant derrière Thomas j’allais souffrir…
9H00 : je n’arrive pas à le suivre, je revis l’épisode des Aiguilles Alièrmontaises… Mais je tiens et je ne me résigne surtout pas car il reste des kilomètres à parcourir et je sais que je n’ai pas la vitesse. Mais j’ai l’endurance, et la gestion de course est mon plaisir.
9H00 : je perce ma flask dans une branche. C’est très désagréable, cette sensation de gel qui coule sur le t-shirt, enfin ce n’est pas ça qui m’inquiétait le plus, c’est surtout que je n’avais plus que de l’eau plate!
9H30 : pose « Pipi » dans les bois en même temps que Thomas, on se dit en même temps que ce parcours n’est pas si simple! Beaucoup de végétation, de l’herbe haute, des branches, ça glisse bref il faut lever les pieds et faire l’effort!
9H45 : cela fait un petit moment que je cours avec Thomas, c’est beaucoup plus simple pour moi de m’installer dans mon allure. Dans le contrebas d’un bois je loupe un balisage et j’entraîne Thomas derrière moi sur le mauvais chemin, galère dans les branches et dans les ronces, on se rend très vite compte qu’on est dans un cul de sac… Le balisage était vraiment bon, mais il fallait prendre à gauche droit dans le « pentu »! On a perdu 3, 4 minutes pas plus.
Les mains sur les genoux et c’est parti pour se taper une patate! Le ravitaillement, je remplis ma gourde et je repars sur mon allure. Je repars devant mais pas d’affolement, on n’est qu’à mi-course…
10H30 : je suis toujours devant, mais ça pique! Mes mollets se contractent et crampes! Je paye le fait de ne pas avoir assez bu et de ne boire que de l’eau faiblement minéralisée! Ravito, ouff j’ingurgite 3 à 4 verres d’eau, je remplis une falsk de 500 ml et j’adopte la course « canard », ça consiste à laisser passer l’orage des crampes en se servant le moins possible des mollets…
11H00 : les crampes sont passées, l’eau fait son effet, je ne suis pas habitué à ça mais je me suis souvenu du Grand Trail du Limousin où je me roulais par terre tellement les crampes étaient douloureuses… Mais il faut juste attendre que ça passe, c’est aussi les premières chaleurs et on perd plus d’eau que pendant les courses hivernales. Le petit passage dans le terrain de motocross pique bien, mais contrairement à ce que l’on pourrait penser il m’est favorable, cela me permet d’étirer mes crampes!
11H15 : je suis dans le petit bois au-dessus de Gaillefontaine, j’aperçois un t-shirt « Team Compex », extra cela me motive, je reviens à sa hauteur. C’est Julien, un membre de la Team Compex marathon de Paris 2015. On échange quelques mots, c’est très agréable de prendre le temps de discuter à la fin d’une course et cela aide à faire passer la douleur!
Julien fait mon « Pacer » durant les deux derniers kilomètres, super sympa, encore merci à lui!
11H25 : la ligne d’arrivée! Yes, c’est fait! 49 km, 3H55 de balade dans la « Guyane du Bray »! Quand j’y repense aujourd’hui, c’est vraiment un joli parcours! Une balade avec une superbe organisation, un balisage tous les 150 à 200 mètres, j’ai quand même réussi à me perdre, mais j’étais trop occupé à regarder mes pieds!
Ma Chérie est venue me voir, trop content de gagner la course en sa présence…
Je retrouve également Laurent de BioStoreNormand et sa femme Cécile qui était, elle aussi, sur une des épreuves. C’est aussi ça le Trail du pays de Bray, plusieurs épreuves, de beaux parcours, une organisation bien huilée et de nombreux bénévoles pour nous faire prendre un maximum de plaisir! La convivialité du Trail règne belle et bien à Gaillefontaine!
Merci à Dominique également pour son massage de récupération! Le top pour retrouver de bonne jambes rapidement.
Après un bon repas, une balade en Amoureux et un petit tour de Focus, au lit!
Maintenant on continue la préparation pour les 80 km du Mt Blanc, je ne peux pas vous cacher que mon esprit est déja sur la Place du Triangle de l’Amitié…