Récits de course

Premier dossard, premières sensations!

Cela fait maintenant trois années de suite que je commence la saison de la même façon. Enfin… en accrochant le même dossard, mais avec une préparation différente à chaque fois. Cette année je me suis rendu sur l’épreuve de la Boussole Gonfrevillaise avec deux intentions: la première était d’accompagner Flavie sur sa première course et la seconde, de venir chercher le trophée de TT76.

Après un samedi chargé en tant que formateur dans mon centre de secours de Tinchebray, j’ai pris le temps de faire une petite balade de 10 km pour voir ce que valaient mes jambes! Le résultat étant bon, j’étais confiant pour accrocher un dossard le lendemain matin, mais l’envie de faire « la course » n’était pas présente. Bref, 210 km plus tard nous étions rentrés sur Rouen, un petit repas light et au lit!

Cela fait vraiment plaisir de partager une première course avec Flavie: un réveil en commun à 6h15 pour une petite recette Energy Diet de costaud! Tant pis pour les voisins, je mets 1 banane bien mûre, 2 figues, 500 ml de lait d’avoine, 1 dose d’Energy Diet Banane, du cacao cru et quelques graines de chia et hop tout ça dans le blender à bloc pendant 4 mn environ! On finalise le sac et direction la mer, ou presque!12829327_1554650714832691_5750870461505699888_o

 

Arrivée à Gonfreville L’orcher :

Pas de temps à perdre car nous devons récupérer nos dossards, nous changer et nous échauffer en 45 minutes. Le retrait des dossards est toujours un moment sympa, l’occasion d’y croiser des têtes connues et d’échanger les impressions du jour! A la remise des dossards, la surprise fut de taille: je devrais porter un maillot jaune fluo indiquant « Trail Tour Leader »! Sympa pour passer incognito! Bref je me plie au règlement et endosse ce chasuble, 15′ de warm-up et direction la ligne de départ sur le stade.

 

La course :

C’est parti pour un départ à bonne allure, les trois premiers kilomètres à 3’40 de moyenne et nous entrons dans la forêt. Je n’arrive pas vraiment à me concentrer, j’échange quelques mots avec d’autres coureurs, plaisante, bref je n’y suis pas! Les sensations sont, elles, bonnes. Je sais que je ne suis pas encore dans la saison pour les ultras mais je sens bien que les dernières semaines d’entrainement sont assimilées. Pas de fatigue, du plaisir dans les appuis, néanmoins je passe toutes les descentes au ralenti car je n’ai pas encore le pied sûr! Je n’ai pas beaucoup de temps pour m’entraîner en ce moment, du coup j’enchaîne les séances dans un parc, bien loin du dévers, des cailloux et de la boue. L’allure est vraiment bonne devant. Je suis à la huit ou neuvième position, environ deux cent mètres me séparent de la tête de course.

Nous sommes maintenant dans le fond de la vallée de Rogerville, j’entends le souffle d’un coureur dans mon dos et en même temps je vois que la tête de course me distance. C’est Julien qui me remonte à bonne allure, je regarde ma montre et nous sommes à 3’50 au kilomètre dans un faux-plat montant! Je me rends compte à ce moment là que mon allure sur le plat reste juste. Julien me distance et je le vois même rentrer dans la tête de course, bref je me traîne! Je reste patient, il reste encore onze kilomètres et nous ne sommes pas encore dans les quelques patates qui, j’espère à ce moment là, me permettront de ne pas perdre plus de temps.

Les kilomètres passent, les allures sont stables et les sensations sympas! Je vois que le groupe de tête à quelque peu exploser devant moi, l’occasion de maintenir mon allure pour gagner quelques places. Une première « patate », je colle deux concurrents à la sortie de celle-ci, c’est bon pour le moral ça! Je sais que sur le plat, je ne suis pas dans mon élément mais dans le dénivelé c’est mieux. Après ça, je me dis que je ne dois pas rester dans ma zone de confort, c’est trop facile de terminer la course et de se contenter de se dire « je ferai mieux à la prochaine »! Ma motivation revient, il est un peu tard mais c’est pas grave, j’aurais le sentiment de m’être donné et le résultat sera déjà une satisfaction personnelle.

Je maintiens l’allure sur le plat et j’attaque la bosse en voulant gagner deux places. C’est chose faite, « bosse suivante! » La différence, c’est que je sais que la suivante est aussi la dernière et que derrière il y a deux kilomètres de plat! Je fais la bosse sans trop lâcher de jus pour pouvoir finir aussi fort qu’on a commencé! Je me souviens que j’ai terminé, deux ans en arrière, à l’allure de 3’40 », et je me questionne en me disant « tu penses que tu es capable de refaire la même? De passer le premier kilomètre aussi vite que le dernier de cette course! » Je sors de la bosse en deuxième place, maintenant à moi de la tenir! Je cours sans penser pendant plusieurs centaines de mètres, puis je décide de regarder ma montre pour voir si je tiens mon pari. Extra, 3’30 » en allure instantanée sur la montre, je ne me retourne pas et je continue à gérer l’effort pour passer la ligne. Je rentre dans le stade et j’entends que le premier vient d’arriver, je termine les quatre-cent derniers mètres en cherchant Flavie du regard. J’espère qu’une seule chose: c’est que sa course se soit bien passée pour que l’on puisse partager nos satisfactions personnelles.

Je passe la ligne en 1h36mn et 30 secondes et satisfait! Julien arrive juste derrière et complète le podium.

 

L’après course :

Un bon moment, l’organisation de la boussole Gonfrevillaise est vraiment sympa, un bon ravitaillement, de bons locaux à disposition des coureurs. Tout est réuni pour passer un bon moment! Je retrouve Flavie, sa course s’est bien passée, je suis fière d’elle car elle a su se préparer et affronter ce premier défi auquel, je pense, elle prend goût! J’ai hâte de partager une nouvelle épreuve en couple!

De son coté la Team Biostorenormand fût au Top! C’est vraiment sympa de se retrouver ensemble sur une épreuve, il manquait Xavier, Nathalie et Laurent le fondateur mais on trouvera je pense rapidement l’occasion d’être réunis!

Super échange avec différentes personnes, discussion avec des têtes plus ou moins connues en attendant les podiums. C’est aussi ça le secret d’une bonne journée!

La suite du programme :

Il n’y aura pas de dossard sur le Trail de Moulineaux car le timing avec les championnats de France de cross des Sapeurs-Pompiers le samedi après-midi à Fontainebleau sera trop serré! Maintenant je vais me mettre à la trottinette et au VTT pour participer au RAID du Touquet avec Arnaud! Un bon moyen de couper et de diversifier l’entraînement pour prendre encore et toujours du plaisir à mettre les chaussures!