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L’expérience d’une chute…

 

Je pense que trop de gens ignorent totalement les capacités de leur organisme. Je pourrais vous citer plusieurs exemples, plusieurs expériences pour illustrer mes propos mais j’en ai choisi une en particulier parce j’estime qu’elle a été plus marquante que les autres.

Il y a quelques mois maintenant, j’ai fait une violente chute de vélo. En rentrant du travail un vendredi soir je roulais près du trottoir et je me suis trouvé déséquilibré. Je ne roulais pas vite, -une chance-, environ 15 km/h, ma roue avant a touché le trottoir et j’ai fait un soleil. Je me suis réceptionné sur le visage et je ne vous cache pas que la chute fut douloureuse, mais je ne me suis pas rendu compte immédiatement de la gravité de celle-ci ni de la chance que j’avais eue.

Un automobiliste m’a prêté son rétroviseur pour extirper le caillou qui était venu se loger entre ma tempe et mon œil. Quand je vous parlais de chance antérieurement c’est par rapport à la localisation de la blessure, 1 cm plus loin c’était la tempe et 1 de moins c’était l’œil… J’ai ensuite fait un selfie, il fallait que je voie exactement l’étendue des dégâts, j’ai ensuite appelé Flavie pour qu’elle me conduise aux urgences. En attendant Flavie, c’est toute ma préparation pour les 80 km du Mt Blanc qui défilait et les questions qui vont avec: « Je ne pourrai jamais prendre le départ », « Comment mon corps va pouvoir cicatriser assez rapidement? » . Je me suis rapidement calmé et je savais que des professionnels de santé m’aideraient à me remettre sur pieds rapidement.

Une fois aux urgences, tout est allé très vite: nettoyage, points de sutures, radio… une heure et demi plus tard, j’étais sorti. Mais, en ce qui concerne ma course, la réponse des medecins a été claire : « En trois semaines c’est impossible, vous pouvez abandonner. »

« ABANDONNER? »

Il était hors de question que j’abandonne, j’avais (et j’ai encore)  une grande confiance dans les capacités du corps humain. J’avais rendez-vous en chirurgie plastie 2 jours plus tard, eux sauraient m’en dire plus…

La première nuit fut horrible, entre les dermabrasions et la bétadine qui coulait dans mon œil, sale moment à passer. Au réveil, j’ai décidé de tout miser sur l’alimentation, il faut reconstruire le tissu à vitesse grand V.

Direction La Vie Claire à Rouen, petit magasin Bio où j’ai maintenant mes habitudes. La gérante, qui est aussi naturopathe, m’a orienté vers une alimentation spécifique. En plus de mes nombreuses lectures sur le sujet, j’avais tout ce dont mon corps réclamait pour se mettre au travail. Passage également à la pharmacie où j’ai refusé tout antidouleurs ou autres médicaments de la prescription, simplement de quoi bien nettoyer et faire mes pansements régulièrement.

Trois jours sont passés et mon état a évolué rapidement et dans le bon sens. J’ai même repris le home traîner le dimanche matin. Je me suis rendu à l’hôpital pour rencontrer le spécialiste que j’attendais tant. Après un échange de quelques minutes elle m’a dit « Vous avez de la chance ça évolue plutôt bien », au fond de moi je savais que ça n’était pas de la chance mais bon si une spécialiste me le dit… Elle m’a posé plusieurs questions, dont une qui m’a particulèrement choqué: « Vous fumez? ». Je lui ai répondu que non et elle a enchaîné en me disant « Très bien car il n’y a rien de pire pour la peau ». C’est à ce moment qu’elle a perdu toute crédibilité à mes yeux car elle avait un paquet de cigarette dans la poche de sa blouse. Je lui ai quand même posé la question pour les 80 km du Mt Blanc, mais sa réponse était sans appel. En quittant la pièce je lui ai dit qu’elle changerait d’avis la semaine prochaine et elle ma répondu « Ça serait un miracle! »

Je me suis soigné durant une semaine sans relâche en ne laissant rien au hasard, alimentation, soin de la plaie, sommeil… Mon état s’améliorait très rapidement, j’étais en train de gagner mon pari pour faire cette course.

Lors du second rendez-vous, la chirurgienne n’en revenait pas et elle m’a demandé comment je m’y étais pris, je lui ai répondu « c’est une médecine que vous ne pratiquez pas encore au CHU », je vous laisse imaginer son regard…

J’ai pris cette chute comme un expérience, un défi plutôt qu’un obstacle, j’ai compris et approfondi mes connaissances sur l’alimentation et surtout j’ai ressenti…

Pour vous faire partager cette expérience, je savais qu’un texte ne serait pas aussi parlant que des photos. C’est la raison pour laquelle j’en ai pris sept pendant ces 9 jours.

Le but n’est pas de choquer mais si cela peut vous aider à prendre conscience je serai ravi!

Prenez conscience du rôle que joue l’alimentation dans votre santé, vos performances et votre joie de vivre…

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